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Un jour sans voir un autre
Les pieds devant
Le vide, si grand si envoûtant,
Enveloppe-moi, ô mortuaire.
La rosée rougit, sanguinolente,
Le soleil s’éveille et moi je m’enterre.
Pluie de corbeaux, bouquets épineux,
Mon repos, rien que des cendres.
Les roses fanent, les vers pullulent,
Sans souffle, l’aiguille stagne.
Ici même, uni à l’infini,
L’oeil asséché, enfumé par les nuages.
Aucun autre pour soi, jamais.
2017