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De l’avidité à l’implosion

SANS RETOUR : De l'idéal à l'oubli. (2013-2014)

La (dé)raison de l’homme pour SANS RETOUR

L’association de multiples techniques d’expression permet de développer le concept du volume. Pour ce projet, un corset médical représentant le renforcement trompeur du corps et de l’esprit, et une camisole de force reflétant les contraintes d’une motricité amoindrie sont élevés au rang de porte-paroles. Des mots parsemés sur la création, empreints de faiblesse et promettant un avenir froid, posent les fondements de la thématique artistique : l’homme et l’autodestruction.

Trouble et perdition

L’homme ressent le besoin de se surpasser, de combattre, de grandir en puissance. Un devenir d’Homme Machine, toujours plus performant, plus vivant… ou dépendant d’une force toujours plus vicieuse. L’humain se munit d’armure pour se convaincre de lendemain victorieux. Il s’associe à des substances stimulantes, prometteuses d’évasion, mais le mental a ses limites et la raison est souvent fragile. Le reflet de son identité s’estompe, les repères s’effritent, l’équilibre vacille. L’être devient pantin, errant dans son ombre. Attaché sans pouvoir se relever, perdu dans le trouble de ses indigestions, il appartient à ces endormis où le temps n’a plus d’aiguille. Cette combinaison positionnée sur une chaise métallique se réfère tantôt à une élévation, tantôt à un mouroir électrisant. De l’injection à l’éjection, la cible est parée pour un voyage vers les nuages.

Appropriation de la machine pour une expropriation du corps

Une série de photographies conceptuelles vient illustrer cet assemblage présentant l’humain affecté, décliné, oppressé par la mise à mal de sa nature et de son bien-fondé. Le visage, perdu dans la noirceur des idées, dépeint la déchéance du fonctionnement de raisonnement. L’être a ainsi initialisé sa perdition en activant le bouton de SANS RETOUR.

(Création de la chaise par B. Guillermo)

– Décembre 2013/Juin 2014 –

Les projets plastiques