Accueil > Corps.0 – Tempus
La naissance de la mort
Le temps des (r)évolutions
Nous arrivons dans un monde où le sablier a déjà recouvert une partie de notre parcours. Avant même de naître, notre mort est déjà actionnée. Dès la naissance notre vue est imparfaite et nous empêche d’observer finement ce qui nous entoure. Plus les années passeront, plus ce sens s’estompera, et pourtant, tout au long de notre parcours, nous nous cacherons les yeux pour ne pas voir la vérité du monde. L’absence de bouche nous apporte le questionnement de la liberté d’expression. Dès les premiers cris, nous souhaitons bâillonner l’enfant. Dès les premières revendications de l’homme, nous l’oppressons, le réduisant au silence.
Le chemin de la construction
Notre environnement a été étudié pour parfaire le beau, pour nous offrir le meilleur, pour être l’unique, mais qu’alors nous sommes déjà enchainés par les droits et les devoirs de notre civilisation. Des liens de tous horizons nous dirigent vers une direction tracée, une pensée formatée, un pas cadencé. Le temps défile en poussant le présent au passé, et souhaitant devancer le futur. Cet esprit accélère la sortie du cadre douillet pour s’affirmer, pour se dépasser et prouver à l’autre que nous sommes meilleurs. Il faut transformer chaque maillon qui nous emprisonne en des instants charmants, des rencontres envoûtantes, en un mode de vie propre à soi où envie rime avec folie. La bille de bois vermoulue, tête de l’enfant, fait référence à l’Histoire du monde que l’homme, en se cultivant, en renforçant ses capacités de réflexion, doit honorer et faire évoluer. Le commencement est un chemin répétitif, comme l’heure défilant sur un cadran, menant au linceul et au tiroir funeste.
« La vie est un compte à rebours,
Le Tic-Tac raisonne continuellement tel les battements du coeur. »
Installation Corps.0 – Tempus
– Juin/Novembre 2013 – -Installation Juillet 2018 –